MyMajorCompany c’est fini…

Apparu en 2007 MyMajorCompany, était la première plateforme de crowfunding apparu en France. Son président et fondateur Michael Goldman (fils de Jean Jacques Goldman) a annoncé qui ne prendrait plus de financement et qu’il se concentrera sur la production d’artiste avec son label et au développement de « Tipee » un site de soutien aux créateurs sur le Web, qui fonctionne sur le principe des « tips », c'est-à-dire du don/pourboire.

Une triste perte pour l’industrie musicale, la plateforme avait permis la découverte de nombreux artistes, tel que Grégoire, Joyce Jonathan, puis Irma, grâce au financement participatif des internautes. Les fans devenaient eux-mêmes producteurs et pouvaient bénéficier d’une rémunération forfaitaire sur les ventes physiques et digitales si les 70000€ nécessaires à la production d’un album étaient réunis.

Malgré un réel engouement, l’appât du gain a pris peu à peu le dessus sur le principe fondateur du site. Les internautes ne misent plus que sur les artistes dits « commerciaux » susceptiblent de plaire à un large public et de rapporter un fort retour sur investissement.

Très vite la plateforme atteint ses limites, les succès de Grégoire, Joyce Jonathan et Irma restent exceptionnels. Et les autres activités du site (projets artistiques, humanitaires, citoyens, etc...) ne rencontrent pas le succès attendu. MyMajorCompany est identifié comme un seul label participatif plutôt qu'une plateforme ouverte à d'autres types de projets.

En 2010, le site essaye alors de se diversifier.

La plateforme tente alors de se lancer en Angleterre. MyMajorComapny Books et MyMajorCompany BD sont créés et une filiale espagnole voit également le jour. Mais cela ne suffit pas, l'entreprise perd de l'argent.

Seul l'activité du label de musique demeure rentable. Et l'arrivée des deux concurrents français de Ulule et KissKissBankBank sur le marché en 2010, a rendu les choses encore plus difficiles.

Sur les années 2014 et 2015, MyMajorCompany n'a engrangé que cinq millions d'euros. Des revenus trop faibles, liés aussi au fait que ce secteur, connaît un tassement général. De plus KissKissBankBank a ainsi annoncé avoir levé 5,3 millions d’euros auprès d’Orange Digital Ventures, après avoir déjà touché 21 millions l'an dernier.